Eglise Notre-Dame

Commandée par les religieux de Murbach qui avaient obtenu le transfert de leur abbaye, l’église Notre-Dame de Guebwiller a été construite entre 1763 et 1785. Projet de l’architecte Beuque, et achevée par l’architecte Gabriel-Ignace Ritter, c’est la première église d’inspiration néo-classique à la française construite en Alsace. La tour Est n’a jamais été élevée faute de financement.

L’église catholique Notre-Dame (ancienne collégiale) est protégée entièrement par Classement au titre des Monuments Historiques : arrêté du 1er octobre 1841.

À la suite des « mesures d’urgence » opérées entre 2000 et 2007 au droit des bas-côtés Sud-est du chœur et de la nef, la première phase des travaux de restauration a été lancée fin 2019. Cette opération concernait la restauration extérieure du chevet et de la sacristie.

La maîtrise d’ouvrage a ensuite souhaité poursuivre l’opération en entamant la deuxième phase de ce programme ambitieux. La restauration des extérieurs (façades et toitures restantes) est aujourd’hui engagée, à savoir : massif Nord-est ou façade principale (l’église n’est pas régulièrement orientée), façades et toitures de la nef et du transept.

Collégiale Saint-Thiébaut

L’église paroissiale Saint-Thiébaut de Thann est une des plus belles églises gothiques d’Alsace. En arrivant, on remarque immédiatement son élégante flèche octogonale et ajourée – œuvre de l’architecte et maître d’œuvre bâlois Rémy FAESCH – et ses toitures admirablement colorées sur des motifs de losanges.

Déjà citée en 1287, mais construite par morceaux du XIVe au XVIe siècle, cette collégiale – joyau de la Vallée de Thur – est dédiée à Thiébaut (Ubald) qui fut évêque de Gubbio en Italie. A la Révolution, le chapitre établi dans l’édifice depuis 1442 étant supprimé, l’église – autrefois collégiale – n’est plus que paroissiale. Dans la mémoire populaire, elle en conserve néanmoins le titre.

Soucieuse de son Patrimoine, épaulée par une association de sauvegarde dynamique et enthousiaste, la Mairie – Maître d’Ouvrage et propriétaire du monument considéré – a entrepris depuis quelques années des opérations de mise en sécurité avec mesures conservatoires. Après la restauration du Pilier des Anges et du Portail Nord entre 2018 et 2019, la maîtrise d’ouvrage a souhaité poursuivre les travaux de restauration au droit des parties octogonales de la tour-clocher.

Les travaux ont été réalisés en tranche unique.

Basilique Notre-Dame

Située au Sud-Ouest de la Haute-Saône, aux confins de la Bourgogne et de la Franche-Comté, la ville de Gray bénéficie d’une position centrale par rapport à Dijon, Dole, Langres, Besançon et Vesoul. Sans doute occupée dès la préhistoire par des troupes nomades, Gray a longtemps été l’une des villes les plus importantes de Haute-Saône. Sa vocation commerciale s’est affirmée dès le XIIIe siècle. Elle est ainsi vite devenue le deuxième port de l’Est après Strasbourg.

Gray possède un patrimoine architectural de qualité, dont les plus anciens monuments datent du XIVe siècle. Considérée ici, l’église de Gray est érigée dans la ville haute, non loin de l’ancienne forteresse des ducs de Bourgogne, au rebord du plateau dominant la plaine de la Saône. Deux autres monuments majeurs de Gray, l’Hôtel de ville Renaissance et la Tour Saint-Pierre-Fourier sont situés tout près de l’église.

Entièrement détruit en 1940, le clocher de l’église est reconstruit en 1950 par l’Architecte en Chef des Monuments Historiques Marcel TEXIER, couvert alors en bardeaux de châtaigner. Il substitue à la couverture du clocher – anciennement connue en fer-blanc, puis en zinc – une couverture de bois.

Les travaux, réalisés en tranche unique, visaient la remise en état du clocher dans les meilleures conditions possibles de conservation et de présentation eu égard à sa valeur.

Collégiale Saint-Thiébaut

L’église paroissiale Saint-Thiébaut de Thann est une des plus belles églises gothiques d’Alsace. En arrivant, on remarque immédiatement son élégante flèche octogonale et ajourée – œuvre de l’architecte et maître d’œuvre bâlois Rémy FAESCH – et ses toitures admirablement colorées sur des motifs de losanges.

Déjà citée en 1287, mais construite par morceaux du XIVe au XVIe siècle, cette collégiale – joyau de la Vallée de Thur – est dédiée à Thiébaut (Ubald) qui fut évêque de Gubbio en Italie. A la Révolution, le chapitre établi dans l’édifice depuis 1442 étant supprimé, l’église – autrefois collégiale – n’est plus que paroissiale. Dans la mémoire populaire, elle en conserve néanmoins le titre.

Soucieuse de son Patrimoine, épaulée par une association de sauvegarde dynamique et enthousiaste, la Mairie – Maître d’Ouvrage et propriétaire du monument considéré – a entrepris depuis quelques années des opérations de mise en sécurité avec mesures conservatoires. Des interventions de purges régulièrement répétées pour déposer les éléments en équilibre précaire ont apporté largement leur part de traumatisme, mais il s’agissait d’endiguer la dangerosité de cet édifice phare, situé au cœur d’une cité active.

Les travails réalisés étaient considérés comme prioritaires et intéressaient plutôt les volumes situés en façade Nord, volumes les plus fragilisés. Pour correspondre aux possibilités financières du commanditaire et ses partenaires, les restaurations étaient divisées en deux opérations distinctes :

Tranche Ferme : Restauration du Pilier des Anges Nord-Ouest

Tranche Optionnelle : Restauration du Portail Nord et de ses polychromies du portail

Chapelle Notre-Dame-du-Haut

La Chapelle Notre-Dame-du-Haut est située sur la colline de Bourlémont et domine la petite ville de Ronchamp. Elle a été bâtie par Le Corbusier sur un lieu de pèlerinage marial multiséculaire. La Chapelle demeure aussi un véritable symbole du renouveau de l’art sacré contemporain.

Une première étude, réalisée en juillet 2011, a permis d’estimer le coût des travaux de restauration portant sur les trois édifices du site.  En janvier 2015, une phase expérimentale préalable a été engagée afin de valider un protocole d’intervention pour la restauration des bétons de la Chapelle. Les résultats ainsi obtenus ont été complétés en mai 2019 par le pôle béton du LRMH.

Les travaux en cours concernent ainsi la restauration générale de la Chapelle et le rétablissement de l’étanchéité à l’eau et à l’air ainsi que l’assainissement (contrôle de l’évacuation des eaux pluviales) de l’Abris des Pèlerins et Maison du Chapelain.

Tranche ferme : Restauration de la façade Sud, de la sous-face de la coque béton et mesures conservatoires (Abri des Pèlerins et Maison du Chapelain)

Tranche optionnelle 1 : Restauration des façades Ouest et Nord et des tourelles

Tranche optionnelle 2 : Restauration de la façade Est et de la tour Sud-Ouest

Tranche optionnelle 3 : Restauration des badigeons intérieurs

Tranche optionnelle 4 : Abris des Pèlerins et Maison du Chapelain – Restauration des étanchéités et des menuiseries

Koïfhus de Colmar

Le Koïfhus est le monument public le plus remarquable de la ville de Colmar. Au Moyen-Age, le rez-de-chaussée du bâtiment principal abrite des entrepôts pour les commerçants et des bureaux de douane, tandis qu’au premier étage se réunissent les députés représentants de la Décapole. Commerce et politique coexistent sous le même toit.

Le corps central, édifié au cours du XVIIe siècle, est largement remanié en 1889 par l’ajout de la loggia et de la tourelle d’escalier. Le corps central et le bâtiment Nord sont rattachés au Koïfhus durant la période allemande. Tel qu’il se présente aujourd’hui, le Koïfhus est la fusion de trois édifices pourtant conçus et organisés séparément à l’origine.

Le projet de restauration, proposé lors du diagnostic patrimonial de 2018, ne cherchait pas à dégager les parties gothiques de leur extension, mais à rétablir une hiérarchie et une lecture des trois de bâtiment de façon distincte, sans être disproportionnée. Les parties annexes au Nord étaient donc proposées d’être traitées de telle sorte à mettre en valeur la partie originale du XVe siècle tout en gardant une lecture du projet de 1896, regroupant les trois parcelles. Les aménagements intérieurs et la mise en accessibilité poursuivaient, dans la mesure du possible, cette même logique.

Les travaux se sont répartis en trois phases, correspondant à chacune à un corps d’édifice :

Premier chapitre : Bâtiment Sud compris élément de transition

Deuxième chapitre : Corps central

Troisième chapitre : Bâtiment Nord

Cathédrale Notre-Dame

Le 15 septembre 1822, à 5 heures du matin, la flèche de la cathédrale Notre-Dame de Rouen construite entre 1540 à 1544 sur la tour-lanterne disparait dans un incendie consécutif à la foudre.

Les progrès techniques de la sidérurgie normande amènent l’architecte Jean-Antoine Alavoine à proposer la reconstruction d’une flèche de style néo-gothique entièrement réalisée en fonte et s’élevant à 151 mètres du sol.

L’édification de cette nouvelle flèche démarre en 1825, les travaux s’interrompent en 1834 à la mort d’Alavoine et sont ensuite poursuivis par intermittence jusqu’en 1844.

L’ouvrage n’est achevé avec sa lanterne qu’en 1876. La flèche de la cathédrale de Rouen devient alors la plus haute d’Europe.

Les constructeurs de l’époque ne pouvaient malheureusement pas préjuger du comportement dans le temps de la fonte – matériau nouveau et prometteur en 1825 – qui se révèlera cassant et insuffisamment souple pour répondre aux sollicitations des intempéries.

Dès 1939, d’importants désordres sont observés sur la flèche en fonte, mais les bombardements de 1944 viennent donner d’autres priorités aux projets de sauvegarde de la cathédrale.

En 1974, après des études statiques poussées, des travaux de consolidation de la structure de la flèche sont engagés avec un doublement interne de la flèche en fonte par une nouvelle structure en acier autopatinable E36, dit « Corten ».

Le Corten, matériau nouveau pour l’époque, considéré comme assurant son oxydation naturelle, ne sera ni peint ni traité. Quarante ans plus tard, la flèche, structurellement stabilisée, présente un état de conservation très préoccupant, avec le la chute récurrente d’éléments en fonte la composant.

Devant cet état sanitaire qui s’aggrave, la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Normandie a engagée dès 2009, une étude préalable à la restauration définitive de la flèche qui a mis en évidence les causes des dégradations et leurs origines précises et lui permet d’engager la restauration définitive de la grande flèche d’Alavoine.

  • la restauration des éléments de structures et de décors en fonte, avec le remplacement à neuf des éléments cassés, le remplacement de tous les boulons de fixation en fonte etla réparation des éléments en fonte dégradés ;  
  • la restauration de la structure en acier Corten et de son tabouret,avecla suppression de toutes les retenues d’eau, le renforcement et le doublage de pièces au droit des pertes de matières significatives ;les reprises ou remplacements ponctuels d’ouvrages excessivement dégradés et la vérification de tous les boulonnages en acier Corten ;  
  • la réfection des liaisons d’assemblage entre les deux ouvrages, avec la vérification en place etla restauration de tous les assemblages défectueux ;la restauration des colliers de fixations de la fonte sur la structure ;  
  • les traitements de protection de la flèche par application d’une peinture appropriée : la protection par mise en peinture de l’ensemble de la flèche et son entretien régulier constituent une préconisation majeure.  
  • le déplombage préalable complet de l’ouvrage, les vestiges de la dernière peinture appliquée en 1914, présentent un taux de plomb nécessitant une phase de déplombage avec mise en œuvre de tous les process de protections des personnels et traitement règlementaire des déchets. Ce déplombage impose un décapage de la fonte et un nettoyage du Corten.  
  • les travaux d’accompagnement : couverture du tabouret, éclairage…, avec la mise en œuvre des éléments techniques nécessaires à l’entretien ultérieur et à l’accessibilité à l’ouvrage, la restauration de l’épi sommital du flècheton, la restauration du réseau paratonnerre de la flèche, la couverture en cuivre de la dalle du tabouret en pied de la flèche, et les travaux d’éclairage de mise en valeur de la flèche.  

Au total, ce sont 7 phases successives de travaux qui sont programmées pour la restauration de la flèche :

Phases préparatoires :    

  • Phase 1 : Installations de chantier et échafaudages, travaux préparatoires, mise au point des protocoles en partie basse de la flèche : niveaux 67 à 85
  • Phase 2 : Fabrication des fontes en atelier, consultation des entreprises pour les phases de restauration et d’exécution (phases 3 à 7)

Phases d’exécution :                      

  • Phase 3 : Restauration de la partie basse de la flèche : niveaux 67 à 85
  • Phase 4 : Restauration de la partie intermédiaire de la flèche : niveaux 85 à 103
  • Phase 5 : Restauration de la partie haute de la flèche : niveaux 103 à 129
  • Phase 6 : Restauration du lanternon et du flècheton : niveaux 129 à 151
  • Phase 7 : Restauration du tabouret et travaux d’accompagnement

Domaine de Montesquieu

Patrie de Montesquieu, La Brède a vu naître en son château, le 18 janvier 1689, Charles Louis de Secondat, futur baron de La Brède et de Montesquieu, penseur politique, précurseur de la sociologie, écrivain dans le mouvement des Lumières, mais également philosophe universellement connu. Considéré ici, le Château de Montesquieu et son domaine constituent donc l’attrait emblématique de la commune, bien que situés quelque peu en retrait à l’Ouest de la cité.

Entretenir et sauvegarder le site exceptionnel que constitue le domaine du Château de La Brède, constitue une vaste entreprise à laquelle s’était attachée la Comtesse Jacqueline de Chabannes. Perpétuant son souhait d’ouverture au public du domaine, la fondation qu’elle avait créée s’attache désormais à préserver et faire découvrir ce patrimoine.

La restauration de l’édifice a été scindée en deux chapitres. Elle concerne :

  • la restauration de la toiture au droit de la bibliothèque,
  • la restauration des pièces intérieures (hors mobilier), comprenant, au rez-de-chaussée le vestibule d’entrée, du grand corridor, de la chambre bleue, du salon de compagnie, de la chambre de Montesquieu, de la chambre du secrétaire ; et au premier étage, les trois chambres, le cabinet, la chapelle et la bibliothèque, pour laquelle la restauration des peintures murales a été comprise.

Eglise Notre-Dame

Ancienne capitale des possessions haut-rhinoises des princes-évêques de Strasbourg constituant le « Haut-Mundat », la commune de Rouffach appartient à l’arrondissement de Guebwiller et au canton de Wintzenheim. Niché au pied des collines sous-vosgiennes, Rouffach est un charmant village qui a su conserver un caractère authentique, illustration de l’essor de la cité au Moyen-Age et à la Renaissance notamment.

Rouffach est par ailleurs la ville de la pierre : le matériau roi est le fameux grès jaune exploité dans les carrières du Strangenberg dès l’époque romaine, matériau utilisé pour la construction de tous les monuments de la région (Colmar, Thann, Ensisheim, etc.).

Soucieuse de l’un de ses monuments emblématiques, la Ville de Rouffach a souhaité instaurer un plan de gestion pour son église Notre-Dame, édifice protégé au titre des Monuments Historiques par classement sur la première liste établie le 1er octobre 1841, ce qui témoigne de la très haute valeur patrimoniale du bien considéré. Ce plan permet de planifier les travaux à mener en fonction des urgences sanitaires à partir d’une programmation budgétaire pluriannuelle, découpée en tranches fonctionnelles.

Le diagnostic remis en décembre 2018 a ainsi défini 8 chapitres de restauration. Le chantier en cours concerne les deux premiers chapitres : la restauration extérieure des bas-côtés Nord et Sud de la nef, du vaisseau principal de la nef et la mise en accessibilité du monument.

  • Chapitre 1 : Travaux préliminaires – consolidation du claveau du bas-côté Sud, mise en sécurité de la balustrade de la tour Nord, traitement anti-volatile, nettoyage des chéneaux, création du sas occidental, mise en accessibilité ;
  • Chapitre 2 : restauration extérieure du vaisseau principal de la nef et des bas-côtés de la nef.

Eglise Sainte-Croix

Considérée ici donc et régulièrement orientée, l’église Sainte-Croix de Gannat comprend :

  • une nef composée d’un vaisseau principal long de quatre travées, flanqué de bas-côtés. Deux chapelles au Sud et deux chapelles au Nord ont été rajoutées contre les bas-côtés ;
  • un transept saillant dont la sacristie est venue étendre le bras Nord ; une chapelle orientée poursuit le croisillon Sud ;
  • un chœur composé d’un vaisseau central long d’une travée laquelle est terminée par un sanctuaire polygonal ouvert sur un déambulatoire inscrit dans le bas-côté circulaire qui enveloppe et dessert certain nombre de chapelles rayonnantes, d’époques diverses.

L’église Sainte-Croix telle qu’elle nous apparaît aujourd’hui est le résultat de différentes périodes de construction.

La restauration intérieure a visé à reproduire l’harmonisation des parements. À partir de sondages en reconnaissance, en fonction des différentes couches identifiées témoignant d’autant de campagnes de reprise du décor, c’est la restitution de l’état du XVIIe siècle qui a été privilégiée. Ainsi, révélé par quelques vestiges, un badigeon d’uniformisation a été appliqué, souligné par des filets blancs illustrant un dessin à fausses coupes de pierres répétitif. La continuité des filets blancs sur les moulures ou nervures (couche originelle) a été précisée lors des interventions à partir des orientations confirmées suite à des sondages complémentaires.

Pour les chapelles dont le décor XIXe siècle restait présent, c’est ce décor qui a été cicatrisé et rétabli. Pour les trois chapelles dont les épidermes avaient repris par un enduit moderne, le rétablissement d’un enduit sobre à la chaux a été préféré.

Le projet a également concerné la restauration des sols, des vitraux, des mobiliers -et notamment des autels et retables en pierre-, mais également la mise aux normes électrique et l’éclairage de mise en valeur et de sécurité.

Les travaux se sont déroulés en 4 tranches :

  • Tranche Ferme :   Restauration intérieure de la nef (vaisseau principal et bas-côtés)
  • Tranche Conditionnelle 1 : Restauration intérieure des chapelles de la nef, la sacristie
  • Tranche Conditionnelle 2 : Restauration intérieure du sanctuaire (vaisseau principal du chœur et déambulatoire, transept)
  • Tranche Conditionnelle 3 : Restauration intérieure des chapelles latérales du chœur