Eglise Saint-Pierre Saint-Paul

L’ensemble prieural dans lequel s’inscrit l’église Saint-Pierre Saint-Paul de Souvigny, est construit durant une première phase de travaux du XIe au XIIe siècle.

Aux XIVe et XVe siècles, les ducs Louis II et Charles Ier décident de faire de ce sanctuaire leur nécropole. Le monastère subit alors de nouvelles transformations : la deuxième campagne de travaux est à l’initiative de Dom Chollet. Le chantier qui vise à la reconstruction intégrale du prieuré débute en 1432. Une nouvelle construction de style gothique se superpose alors à l’église romane.

Les qualités indéniables de cette église et de son prieuré ont motivé leur protection par arrêté du 4 avril 2001.

La chapelle Vieille, située au droit du bras Sud du petit transept, abrite le tombeau de de Louis II de Bourbon et d’Anne d’Auvergne. Cette chapelle ne souffrait plus que de désordres anciens liés à une mauvaise étanchéité des couvertures aujourd’hui restaurées. Les voûtes étaient asséchées, mais gardaient de profondes altérations notamment au niveau des épidermes longtemps exposés.

La restauration de la chapelle Vieille, avait pour contrainte majeure, la présence de nombreux décors peints, à la fois sur la voûte orientale et à la fois sur les dentelles des clôtures en pierre. De ce fait, la restauration a été menée en deux tranches :

  • la tranche ferme a permis de dégager et de consolider l’ensemble des polychromies ainsi que d’assurer les analyses complémentaires indispensables sur les ouvrages sculptés. Cette tranche a permis également de mettre en place un véritable protocole de restauration ;
  • la tranche conditionnelle concernait la restauration, proprement dite, des polychromies et des éléments sculptés selon un protocole défini lors de la première tranche.

Eglise Saint-Georges

L’église Saint-Georges de Vesoul est classée au titre des Monuments Historiques depuis le 5 juillet 1993. Les diverses campagnes de travaux qui ont été effectuées avaient fini par donner une image fausse et assombrie du volume intérieur de l’édifice.

La restauration considérée s’appuie sur des sondages réalisés sous les nombreux repeints. Elle s’attache à retrouver l’harmonie d’origine des décors avec le gris restitué sur les boiseries, mais également appliqué comme couleur sur les éléments de structure : piliers, arcs, chambranles. Le tout doit contraster avec les fonds traités dans une teinte claire (suivant sondages). Le principe consiste à ce que l’église de pierre ré-accompagne les boiseries de bois doré, dans un tout unifié.

Les travaux ont été exécutés en plusieurs tranches :

  • Tranche Ferme : restauration du chœur et des transepts ;
  • Tranche Conditionnelle 1 : restauration de la nef ;
  • Tranche Conditionnelle 2 : restauration des chapelles et des tribunes des deux bras du transept ;
  • Tranche complémentaire : aménagement liturgique.

Temple réformé

Au cœur du village de Voujeaucourt, deux édifices religieux dominent les maisons alentours et se font face de part et d’autre de la rue principale :

  • l’église catholique romaine Saint-Michel ;
  • plus ancienne et consacrée en 1867, l’église réformée luthérienne est inaugurée en 1833. Œuvre de l’architecte Morel-Macler, c’est l’édifice considéré ici.

Bien que représentant un édifice modeste, le Temple de Voujeaucourt est implanté sur une butée en plein cœur de la cité. Son clocher, coiffé d’une haute flèche, domine en partie le village et dialogue avec le clocher de l’église Saint-Michel, situé en face. De style néo-classique, le temple présente une architecture extrêmement soignée et très sobre dans sa volumétrie et ses décors.

À la suite de la décontamination intérieure de l’édifice pour endiguer la présence du mérule, l’objectif de l’opération visait à rétablir le Temple de Voujeaucourt dans des conditions de conservation optimales en restituant son hygiène naturelle et en permettant à rapidement sa réutilisation.

Le démarrage des travaux a d’abord été contraint par les démarches d’inscription de l’édifice au titre des Monuments Historiques par arrêté du 03 novembre 2014. En effet, les qualités architecturales et la valeur patrimoniale du Temple réformé de Voujeaucourt permettaient légitimement de motiver cette protection au titre des Monuments Historiques. Les dispositions de l’édifice constituent un exemple atypique et rare en son genre dont l’intérêt national ne laisse aucun doute.

En premier lieu, les conditions d’étanchéité ont été restituées. D’abord sur le clocher, où les ardoises de mauvaise qualité en shingle avaient laissées une charpente à bout d’usage, puis sur la nef. La restauration des élévations extérieures a également accompagné la mise en place des échafaudages.

Dans un second temps c’est la restauration des volumes intérieurs qui a été concernée. Le lambris déposé du fait des attaques de mérule a été restitué, tandis qu’un sol ventilé à l’aide de briques creuses a permis de redonner une hygiène salvatrice aux volumes intérieurs.

Enfin, projet indispensable à la réutilisation pérenne du lieu, ce sont les interventions liées au chauffage et à l’éclairage qui ont été considérées en fin d’opération.