Eglise Saint-Léger Ebreuil - Allier (03)

Restauration des couvertures

Au bord de la Sioule, l’église Saint Léger d’Ebreuil – ancienne abbatiale Saint-Léger – est un monument roman jouxtant d’anciens bâtiments conventuels du XVIIIe siècle. La cité se densifie autour de son église dont le clocher la domine et sert de repère.

Ebreuil est le siège d’un monastère fondé en 961 par les moines de Saint-Maixent pour y abriter les reliques de saint Léger. La première église date de l’époque de cette fondation, au Xe siècle. Le monastère d’Ebreuil est érigé en abbaye de l’ordre de Saint-Benoît par Grégoire VII en 1080. En 1793, l’église devient paroissiale.

L’église Saint-Léger possède un plan qui témoigne d’un passé architectural très varié et qui illustre l’un des plus anciens ouvrages de l’école romane auvergnate. Régulièrement orienté, l’édifice comprend une nef composée d’un vaisseau principal long de six travées (la travée occidentale correspondant à l’ancien narthex) flanquée de bas-côtés et précédée d’un vaste clocher-porche. L’église est munie d’un transept saillant dont le bras sud a été en partie démoli. Sur l’abside à cinq pans, prolongeant une travée du chœur, ouvre un déambulatoire à cinq chapelles rayonnantes : trois au centre de plan hexagonal et deux en hémicycle. L’arc triomphal, situé à l’entrée de l’abside, est supporté par deux piles carolingiennes auxquelles s’adossent les pilastres gothiques.

Le principe de restauration proposé a consisté à calmer le jeu des différents matériaux qui couvraient les volumes de l’église Saint-Léger pour revenir à un parti cohérent de couverture. De manière générique, c’était la remise en état des toitures qui constituait l’élément principal de l’opération. La restauration des façades visait à rentabiliser les moyens d’investigation qu’étaient les échafaudages et permettait d’envisager la remise en état extérieure complète du monument.

La tuile mécanique pseudo romaine des tuileries MULLER d’IVRY était exemplaire pour l’édifice considéré et on observait que les pans de toiture de la nef et du transept où elle était encore en place (et où l’entretien était assuré) résistaient mieux que ceux où elle avait été remplacée. Le problème était que cette tuile n’était aujourd’hui plus fabriquée ; les tuileries MULLER avaient cessé leur activité en 1967. Or, le parti d’intervention envisagé consistait à rétablir une présentation cohérente des couvertures de l’église Saint-Léger en remettant en œuvre une tuile pseudo romaine là où sa présence était historiquement avérée.

Ce détail dans l’opération constituait un premier enjeu d’autant plus important que la restitution de cette tuile à emboîtement a constitué une première. Il fallait effectivement une opération d’importance pour que la fabrication puisse être relancée. Cette tuile couvre par ailleurs encore les bas-côtés de la cathédrale Notre-Dame de Moulins. Relancer sa fabrication pouvait alors aller au-delà de ces deux édifices atypiques ; cette interprétation de la tuile romaine pouvant intéresser bon nombre de restauration d’édifices anciens.

Un découpage en 6 tranches a été défini de la manière suivante :

  • TF : Le vaisseau principal de la nef.
  • TC 1 : Le bas-côté Nord de la nef.
  • TC 2 : Le transept.
  • TC 3 : Le clocher-porche.
  • TC 4 : Le vaisseau principal du chœur et ses bas-côtés.
  • TC 5 : Le déambulatoire et les chapelles rayonnantes (opération en cours).

Maitre d'ouvrage :
Ville d'Ebreuil

Partenaires :

Cabinet ECOVI – Economiste

Montant HT :
850 695,00

Début :
Septembre 2016

Réception :
Décembre 2019 (TC3) - TC4 en cours